◼️ Ours – Pyrénées : déjà 10 ans que Cannelle est morte. Restaurons, cohabitons et valorisons, donnons un avenir à l’ours !
Mesdames et messieurs les élus, allez-vous enfin faire preuve de courage et écouter la majorité de vos concitoyens qui appellent de leurs vœux, un nouveau plan d’action en faveur de cette espèce dans les Pyrénées avec le lâcher dès l’année prochaine de nouvelles ourses ?
Communiqué de la coordination CAP Ours :
Mesdames et messieurs les élus, allez-vous enfin faire preuve de courage et écouter la majorité de vos concitoyens qui appellent de leurs vœux, un nouveau plan d’action en faveur de cette espèce dans les Pyrénées avec le lâcher dès l’année prochaine de nouvelles ourses ?
Le 1er novembre 2004, Cannelle, la dernière ourse du noyau occidental a été abattue par un chasseur. Cette mort a entraîné une forte émotion dans les Pyrénées mais également dans toute la France.
L’indignation exprimée par les Français a favorisé la mise en place d’un plan national de restauration avec le lâcher de 5 ours (4 femelles et 1 mâle) en 2006 dans les Pyrénées centrales, aucune dans le Béarn.
10 ans plus tard, nous ne pouvons que constater que la politique française pour sauvegarder le symbole de la biodiversité pyrénéenne est à l’abandon.
Le plan de restauration est terminé depuis 2010 et n’a toujours pas été reconduit.
Dans le Béarn, bastion de Cannelle, la population ursine avec seulement 2 ours mâles est à l’agonie.
Côté Pyrénées centrales, la population d’ours est passée de 14-18 à 24 ours mais presque tous les oursons nés depuis 2006 ont le même père. Cette forte consanguinité fragilise à terme la survie de l’ours en France.
Alors que les français lors de la mort de Cannelle ont exprimé massivement leur attachement à la sauvegarde de ce fleuron du patrimoine pyrénéen, nos élus, nos députés, nos ministres et nos Présidents de la République, depuis 2007, adoptent une attitude plus que frileuse pour protéger cette population d’ours afin de ne pas froisser le monde agricole.
Or les mesures mises en place pour protéger les troupeaux ont fait leurs preuves puisque cette année, malgré la présence de 24 ours, on ne dénombre que 135 bêtes tuées de leur fait.
Force est de constater que le nombre d’ours augmente mais les dommages diminuent. Les mesures de protection fonctionnent. Les contraintes liées à l’ours sont plus que compensées par le programme d’accompagnement associé (le plus complet du monde !).
La présence de l’ours est un atout fantastique pour les Pyrénées. Le retour de l’ours est assurément la campagne de communication la moins chère et la plus efficace que l’on ait jamais menée pour les Pyrénées. Tout le monde a entendu parler des Pyrénées grâce au retour de l’ours. On ne peut en dire autant de beaucoup de campagnes de communication, pourtant fort coûteuses pour le contribuable …
Alors mesdames et messieurs les élus, faites preuve de courage et écouter la majorité de vos concitoyens qui appellent de leurs vœux, un nouveau plan d’action en faveur de cette espèce dans les Pyrénées avec le lâcher immédiat d’ourses en Pyrénées occidentales et à court terme en Pyrénées centrales.
Les associations membres de CAP – Ours :
Altaïr Nature, Animal Cross, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne du département Pyrénées-Orientales (APAM 66), Association Nature Comminges (ANC),Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, Pays de l’Ours-ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.