Histoire de la protection

Si la conscience du risque de disparition est antérieure, les premières actions de protection de l’ours en France ne datent que des années 80. La population était déjà trop faible pour se maintenir naturellement. Pour la restaurer, il n’y avait pas d’ autre solution que de la renforcer en lâchant des ours.

Désintérêt et prise de conscience de la disparition des ours

De 1962 à 1982, l’Etat ne se penche pas réellement sur le problème, bien que certaines associations comme le FIEP, dans le Béarn, se battent déjà depuis 1976 pour sauver les ours, faisant face aux relations complexes des acteurs locaux.

En 1987, Jean-Jacques CAMARRA, spécialiste de l’ours brun, estime que la population ursine représente environ 15 à 20 individus sur l’ensemble de la chaîne pyrénéenne. On évoque pour la première fois l’idée du renforcement de la population.

Au début des années 1990, le dernier ours disparaît des Pyrénées Centrales. Seuls 7 à 8 individus subsistent dans le noyau occidental et la disparition de l’ours des Pyrénées apparaît donc comme inéluctable.

L’association ARTUS (qui fusionnera en 2003 avec le Groupe Loup France pour former FERUS) engage alors sur ses fonds propres (adhésions et mécénat, soit environ 900 000 francs) des études de faisabilité liées au milieu naturel et économique dans l’optique de réintroduire l’ours dans les Pyrénées Centrales.

1996-1999 : l’expérimentation

Le premier plan de réintroduction d’ours dans les Pyrénées

1991

En 1991, création de l’ADET (Association pour le Développement Économique et Touristique de la haute vallée de la Garonne devenue aujourd’hui Pays de l’Ours – Adet) par des communes de Haute-Garonne : Arlos, Boutx, Fos et Melles. L’association appuie la demande de la Commune de Melles d’accueillir les premiers lâchers d’ours en France.

1993

En 1993, une charte est signée entre le Ministre de l’environnement de l’époque (Michel Barnier) et l’ADET, convenant du principe de réintroduction d’ours sur le territoire des communes de l’association.

1994

En 1994, une « Charte de développement durable des vallées béarnaises et de protection de l’ours » est signée entre Michel Barnier, ministre de l’environnement de l’époque, et les élus des vallées béarnaises. Le bilan de la mise en œuvre de cette charte par l’Institution Patrimoniale du Haut Béarn (IPHB) ne sera pas brillant.

1995

En 1995, un partenariat est formalisé entre l’ADET, l’ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage), l’ONF (Office National des Forêts), Artus, la DIREN et les Fédérations Départementales de Chasseurs de l’Ariège, de la Haute-Garonne et des Hautes-Pyrénées.
La même année, au sein de l’ONCFS, est créée l’Équipe Technique Ours qui sera chargée du suivi scientifique.
De nombreuses réunions publiques d’informations et d’échanges sont organisées.

1996/1997

Entre mai 1996 et mai 1997, trois ours ont été capturés dans la réserve de Medved (sud de la Slovénie) et relâchés sur la commune de Melles (Haute-Garonne). Les ourses Živa et Mellba (alors âgées de 5-6 ans et 4-6 ans) ont été relâchées les 19 mai et 6 juin 1996.
L’année suivante, l’ours Pyros (alors âgé de 9-10 ans) est relâché le 2 mai 1997.

Les ours sont suivis par télémétrie pendant un an après leur lâcher (durée de vie du collier) et quand les colliers tombent, le monde de
l’élevage réapprend à protéger ses troupeaux (réhabilitation du métier de berger et placement des chiens de protection).

Il s’agit d’une opération de réintroduction expérimentale prévue dans le Programme LIFE Conservation et Restauration de la Grande Faune Pyrénéenne (1994-1998) cosigné en 1993 par la France et l’Espagne.

Les actions menées (mesures d’accompagnement) en Pyrénées centrales seront prolongées jusqu’en 1999, grâce à un nouveau programme LIFE (« Ours en Pyrénées centrales »), financé à 50% par l’Union Européenne.

Témoignage d’un des acteurs des premières opérations : « Le jour où j’ai sauvé le premier lâcher d’ours dans les Pyrénées » Etienne DUBARRY, ancien technicien de l’équipe ours de l’ONCFS.

27 septembre 1997, coup de fusil sur le massif du Gar-Cagire en Haute-Garonne : Mellba, alors accompagnée de deux oursons, est abattue par un chasseur qui se trouvait seul en affût à la chasse aux sangliers, une battue ayant lieu en contrebas. En suivant, le sous-préfet de Saint-Gaudens souhaitant éviter le scandale de la mort des deux orphelins, envisage une opération de récupération et de placement dans un zoo. Considérant l’expérience de réhabilitation d’oursons orphelins menée par Valentin Pajetnov en Russie, le cabinet de la Ministre de l’Environnement décide de laisser les oursons en liberté. Caramelles et Boutxy âgés d’environ 8/9 mois survivront.

 

Les associations de protection de l’ours ne déposèrent pas plainte contre le chasseur ; le programme LIFE est fondé sur la confiance des partenaires entre eux, élus, chasseurs, forestiers, administrations et naturalistes, chacun gérant et ayant en charge ses propres activités en cherchant à les rendre compatibles avec la présence de l’ours. C’est le principe du « pas de contraintes imposées ». Artus comme l’ADET font le choix de ne pas rompre ce pacte qui doit aboutir à une totale responsabilité de chacun. La fédération de chasse de Haute-Garonne entame alors un travail d’information, de sensibilisation et de formation de ses chasseurs.

Lâcher de Ziva, 19 mai 1996 à Melles

Lâcher de Mellba, 6 juin 1996 à Melles

Capture et Lâcher de Pyros, 2 mai 1997 à Melles

2000 – 2004 : la polémique

Un coup de tonnerre retentit le 28 mars 2000 : le député Bonrepaux fait voter dans la nuit un amendement à une loi sur la chasse, prévoyant de recapturer les ours lâchés à Melles en 1996-97.

Les associations environnementales font face, se structurent : plus de 1 000 personnes défilent en faveur de l’ours à Saint Gaudens le 27 mai, une pétition rassemble
84 000 signatures.

Le 20 juillet 2000, le Conseil Constitutionnel annule « l’amendement Bonrepaux ». La menace est écartée, mais le débat continue.

Dans les mois qui suivent, la coordination « Cap Ours » rassemblant une trentaine d’associations favorables à la protection de l’ours, est créée.
Sans le savoir, ni le vouloir, A. Bonrepaux a poussé les associations a plus et mieux travailler ensemble.

Sur le terrain, tandis que l’ours Néré quitte le noyau central où il est né en 1997 et se dirige, lentement mais sûrement vers le Béarn, le mâle emblématique Papillon quitte de son côté le Béarn vers les Hautes-Pyrénées où il finira sa vie en 2004. Les dégâts qu’il commet du fait de son vieil âge sont d’abord attribués à Néré et alimenteront le long débat sur la prétendue voracité des ours slovènes.
Néré parvient finalement en Haut-Béarn, où il devient très discret et rencontre Cannelle, la dernière femelle de souche pyrénéenne. Ainsi naîtra Cannellito en 2004.

L’Adet devenue Pays de l’Ours – Adet développe un réseau de professionnels du « Pays de l’Ours », dont l’action la plus forte est l’organisation des « Automnales du Pays de l’Ours », de 2002 à 2005 (5 000 à 10 000 personnes/an) interrompues suite à une manifestation violente d’opposants la dernière année.

En 2004, Ferus réactive les liens avec la Slovénie et le ministre Serge Lepeltier reçoit la coordination CAP Ours le 22 octobre. Alors que le gouvernement montre des signes de bonne volonté envers l’ours, l’Institution Patrimoniale du Haut-Béarn tergiverse, compte et recompte les ours …

novembre 2004

Un événement, aussi malheureux qu’inattendu va relancer la protection de l’ours en France : le 1er novembre 2004, Cannelle est abattue par un chasseur en vallée d’Aspe, lors d’une battue au sanglier.
L’onde de choc, énorme, remonte jusqu’au Président de la République qui s’en émeut : la dernière ourse de souche pyrénéenne, sur laquelle reposaient tous les espoirs de prolonger encore un peu la lignée, est morte.

La mobilisation associative est relancée : près de 4 000 personnes se rassemblent à Paris le 6 novembre, plus de 2 000 personnes défilent à Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques) le 28 novembre, une pétition recueillant plus de 150 000 signatures est remise au Ministre Serge Lepeltier.

2005 – 2007 : de nouveaux lâchers

A la demande du Président Chirac, Serge Lepeltier annonce le 13 janvier 2005 un ambitieux plan Ours avec comme objectif de faire passer la population de 15 individus à 30 en 2008.

L’IPHB, d’abord candidate pour accueillir deux ourses en provenance de Slovénie, saisit ce prétexte pour se désengager.

Malgré une vive polémique et les manifestations violentes des opposants, cinq ours sont finalement lâchés en 2006, quatre en Comminges et une femelle en Bigorre qui ne rejoindra malheureusement jamais les mâles béarnais.
La population centrale repart, tandis que le reliquat de population occidentale poursuit lentement son déclin, inexorable sans renfort de femelles.

Lâcher de l’ourse Palouma à Burgalays le 25 avril 2006

Lâcher de l’ourse Hvala le 17 mai 2006 à Arbas (Haute Garonne)

Lâcher de l’ours Balou le 2 juin 2006 à Arbas (Haute Garonne)

Lâcher de l’ourse « Franska » le 28 avril 2006 à Bagnères de Bigorre (Hautes-Pyrénées)

Lâcher de l’ourse « Sarousse », le 22 août 2006 à Arbas (Haute Garonne)

2008-2017 : 10 ans de tergiversations de l’Etat

Cette période est marquée en 2009 par la fin du plan ours en vigueur. Aucun autre plan ne lui succède, alors que le noyau de population d’ours des Pyrénées occidentales paraît inéluctablement condamné avec plus que quelques mâles.

Alors que les associations n’ont de cesse de relancer les gouvernements qui se succèdent, ces derniers jouent la montre de reports en renoncements, jusqu’aux deux ourses lâchées en Béarn en 2018.

2007

Mi-2007 : évaluation à mi-parcours du plan de conservation et de restauration de l’ours dans les Pyrénées, comprenant des séjours d’études pour différents acteurs locaux.

2008

Mai 2008 : premier colloque pyrénéen sur la cohabitation hommes – grands carnivores (ours et loups) en Europe, organisé par Pays de l’Ours – Adet.
L’opposition à l’ours a tenté de faire annuler ce colloque, en vain.
Ce colloque a permis de mettre en évidence que la France est pionnière en matière de technique de cohabitation.
Tous les participants au colloque ont affirmé que la cohabitation est possible et ont constaté que tous les éléments étaient réunis en France pour l’assurer, pour autant que l’ensemble des partenaires concernés acceptent d’y travailler ensemble.

En juin 2008, la presse a été occupée par le lancement du Groupe National Ours avec notamment la venue de Nathalie Kosciusko-Morizet à Toulouse, puis l’été avec le lancement du programme de bénévolat Parole d’ours de Ferus et le soutien de Carla Sarkozy à l’ours, et comme il y a eu très peu de dégâts ours cette année-là, on peut dire que la presse fut globalement bonne pour l’ours ou au minimum neutre et objective (on n’en demande pas plus).

2009

Le Conseil d’État a rendu le 23 février 2009 son arrêt concernant la requête déposée en 2006 par les opposants aux lâchers d’ours dans les Pyrénées. Le Conseil d’État confirme le caractère légal, démocratique et raisonnable des lâchers d’ours dans les Pyrénées, déboute les opposants et rappelle que la France doit protéger l’ours brun.

Le plan de restauration et de conservation de l’ours brun dans les Pyrénées Françaises s’achève le 31 décembre 2009. Avec le lancement du Groupe National Ours, l’État a pris l’engagement de rendre publiques ses décisions concernant la poursuite de ce plan à la fin de l’été 2009. Début décembre, pas de nouveau plan de restauration à l’horizon.

2010

L’année 2010 est décrétée « Année internationale de la biodiversité » par l’ONU et la France répond par le souhait d’une Stratégie Nationale pour la Biodiversité.

Le 26 juillet 2010, Chantal Jouanno, alors secrétaire d’État à l’Écologie, vient annoncer à Toulouse l’élaboration d’une Stratégie Pyrénéenne de Valorisation de la Biodiversité (SPVB), incluant le lâcher d’une ourse en Pyrénées Occidentales (Béarn) dans son volet Ours.

2011

En 2011, en réponse à une interpellation de la Commission européenne, le gouvernement français annonce que les mesures visant à restaurer la population d’Ours brun dans les Pyrénées seront intégrées à la SPVB.

Suite au chantage électoral exercé par les lobbies agricole et cynégétique, le Président Sarkozy renonce au lâcher de l’ourse annoncé l’année précédente

2012

En janvier 2012, validation de la SPVB par le Comité de Massif. Le Ministre de l’Écologie, du développement durable et de l’énergie demande l’élaboration du Volet Ours brun.

En novembre 2012, aucune suite concrète n’ayant été donnée, la Commission européenne met en demeure la France.

2013

En décembre 2013, le Comité de Massif reçoit la commande de faire des propositions sur le Volet Ours de la SPVB par le nouveau Ministre de l’Écologie, sous la pression de la Commission Européenne, du Parlement européen et des associations de protection de la biodiversité en France.

2014

Le 20 février 2014, le gouvernement français lance enfin ces travaux lors du Comité de Massif des Pyrénées. Le Comité de Massif charge le Comité de suivi de la SPVB (élus, représentants des gouvernements espagnol et andorran, des activités économiques, des associations, des socio-professionnels, des parcs) d’élaborer le projet du Volet Ours de cette stratégie.

Avril à juin 2014, un groupe de travail se réunit.
Lors de ces quatre réunions, outre la contribution active et constructive des associations de protection de la nature, on note l’absence totale des élus et des éleveurs pyrénéens, ce qui est parfaitement contradictoire avec leurs demandes précédemment formulées (Depuis plus de 20 ans, des élus, des éleveurs et des chasseurs des Pyrénées ne cessent de réclamer d’être associés toujours plus étroitement à la gestion de cette restauration.).

Le 22 septembre 2014, présentation des propositions du groupe de travail au Comité de Suivi de la SPVB. Le co-Président du Comité de Massif, François Maïtia, élu, ajoute unilatéralement un scénario retenu ni par le groupe de travail ni par le Muséum National d’Histoire Naturelle : la « non intervention », c’est à dire aucun renforcement des populations d’ours.

2015

Fin 2014, la présentation du projet de Volet Ours au Comité de Massif est reportée au premier trimestre 2015. Le document rédigé par les représentants de l’État français pour la Commission Permanente du Comité de Massif intègre la non-intervention : « s’appuyer sur la capacité de la population d’ours à croître d’elle-même »; ce qui équivaut d’une part à condamner la présence de l’Ours brun sur la moitié de son aire de répartition, les Pyrénées Occidentales, et d’autre part à compromettre volontairement l’avenir de l’espèce en Pyrénées Centrales (raisons démographiques et génétiques).
Pays de l’Ours – Adet et FERUS préviennent le Ministère : « si aucune mesure concrète de restauration de la population d’ours n’est annoncée le 31 mars 2015, nous saisirons le Tribunal Administratif pour manquement de l’Etat à son obligation de conservation de l’ours ».

En février 2015, Monsieur Maïtia choisit délibérément de ne pas mettre le Volet Ours de la SPVB à l’ordre du jour
de la séance plénière du Comité de Massif du 10 mars 2015 en prenant prétexte des élections départementales.

En mars 2015, la Ministre de l’Écologie accorde 9 mois de délai supplémentaire, en sachant pertinemment que cela correspondra avec les dates des élections régionales…

En avril 2015, Pays de l’Ours – Adet et FERUS déposent plainte contre l’Etat pour « manquement à son obligation de restauration de la population d’ours ».

Au-delà de l’acceptation de l’ours que nous savons majoritairement favorable, les années 2014 et 2015 ont été révélatrices sur un autre aspect finalement assez lié : l’appropriation !
Ce sentiment est grandissant : les Pyrénéens s’approprient les ours. Des naissances ont lieu chaque hiver et les gens en entendent parler via les médias.
Quand le mot « ours » est prononcé, les Pyrénéens parlent spontanément de ces naissances, et très souvent ils s’en réjouissent. De nombreux Pyrénéens connaissent même les noms de quelques ours vivant actuellement dans les Pyrénées.
Quant au positionnement « pour ou contre » que nos associations souhaitent dépasser, cela trouve écho. Les gens se posent bien moins la question. Les échanges sont davantage constructifs et pertinents. Certaines idées reçues qui circulaient beaucoup il y a quelques années, comme l’origine « slovène » des ours introduits en 1996-1997 et 2006, ou le régime alimentaire, ne dominent plus du tout les échanges.
Les ours et leurs descendances issus des lâchers de 1996/1997 et 2006 font désormais partie intégrante du patrimoine naturel des Pyrénées.
L’ours était et reste pour la plupart, et même pour des opposants au renforcement, un animal emblématique des Pyrénées.

« Les Pyrénées, sans ours, ce n’est plus les Pyrénées !»

2016

En 2016, la région Aquitaine se positionne en faveur du renforcement en Béarn. Le Comité de Massif, réuni le 12 mai puis le 1er juillet ne s’oppose pas au contenu du Volet Ours, ni au lâcher d’une ourse en Béarn (Pyrénées occidentales). Le Ministère de l’Environnement ne semble toujours pas entendre ces retours locaux positifs.

2017

En janvier 2017, Le CNPN donne un avis défavorable au projet de Volet Ours.

En février 2017, la DREAL Occitanie ouvre une consultation publique sur un Volet Ours modifié mais ne prévoyant toujours aucun lâcher d’ourse.

Pendant ce temps, le nombre d’ours augmente et le nombre de dégâts du fait de l’ours diminue.

Au printemps 2017, Nicolas Hulot devient Ministre de l’Ecologie, l’espoir renaît. Il est en effet un soutien constant de la cause de l’ours.

2018

L’annonce de nouveaux lâchers tarde, les associations relancent la mobilisation : un sondage comme une consultation publique lancée par l’Etat montre que les Français restent très favorables à l’ours, y compris les Pyrénéens.
Enfin, un heureux hasard fait tomber le jugement de la plainte déposée en 2015 le 6 mars 2018 : la condamnation de l’Etat par le Tribunal Administratif de Toulouse pour manquement à la protection de l’ours donne à Nicolas Hulot le dernier argument nécessaire pour convaincre Emmanuel Macron. Il autorise enfin le lâcher de deux ourses, Sorita et Claverina, qui arrivent en octobre 2018 en Béarn.

2019

Le plan d’actions Ours brun 2018-2028 a été remplacé dès 2019 par une feuille de route appelée « Pastoralisme et ours » que certains requalifient de feuille de fausse route puisque nous ne voyons mis en œuvre que des mesures contre-productives pour la cohabitation ours/pastoralisme. Une des principales actions est la mise en place d’effarouchements de l’ours comme moyen de protection des troupeaux. Le seul engagement concret de ce plan est de remplacer tout ours tué par l’homme. Et c’est tout. En effet, ce plan n’est pas un plan national d’actions

2020

En 2020, 3 ours ont été tués par l’homme. Aucun remplacement n’est prévu contrairement à l’engagement pris en 2018.
Si la Justice espagnole avance réellement, identifiant et inculpant rapidement les auteurs, l’enquête concernant l’ours tué en France reste au point mort …

Depuis 2017 notamment, les opposants à l’ours violents en France bénéficient d’une totale impunité de fait : 9 affaires « sans suite », dont incendie d’un véhicule de l’administration, des menaces s/ agents de l’Etat, des agressions sur militants associatifs, et donc un ours abattu !