◼️ Ours Gribouille tué par balles en Ariège : un an déjà et zéro condamnation, zéro réparation

Le 9 juin 2020, un jeune ours mâle a été retrouvé tué par balles.
Il s’agit de la destruction illégale d’une espèce protégée, acte passible de 3 ans de prison et 150 000 € d’amende.

En cas de destruction « en bande organisée »(*), la sanction peut aller jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 750 000 € d’amende. De nombreuses associations ont déposé plainte et nous avons demandé à l’État d’être clair et ferme : condamner et réparer.

De nombreuses associations ont déposé plainte et nous avons demandé à l’État d’être clair et ferme : condamner et réparer.
Ne pas montrer sa détermination dans ce dossier reviendrait à donner raison aux braconniers.

Un an après, l’ours Gribouille n’a toujours pas été remplacé ; l’État s’était pourtant engagé dans son « plan ours 2018-2028 » au « remplacement de tout ours qui aurait disparu prématurément du fait de l’homme ».

Du côté de la justice, il n’y a eu aucune mise en examen et encore moins de comparution et donc de jugement. L’instruction concernant l’abattage de cet ours ne devrait pas tarder à rejoindre la longue liste des exactions de l’opposition extrême en Ariège restées sans suite.

Impunité pour les opposants violents à l’ours et non remplacement de ce jeune ours, tel est le constat un an après. A ce jour, en prenant en compte les deux ours tués en Espagne l’année dernière, nous pouvons considérer que l’opposition extrême à l’ours a démontré en 2020 sa volonté de détruire la population d’ours des Pyrénées, et ce, en toute impunité.

Nous dénonçons cette inaction de l’État et œuvrons pour le contraindre à respecter son obligation de restaurer une population d’ours en France en bon état de conservation.

A quelques mois de l’accueil du Congrès Mondial de l’Union Internationale de Conservation de la Nature, à l’occasion duquel le Président de la République défendra l’impérieuse nécessité de la sauvegarde de la biodiversité à l’échelle internationale, un signal fort envoyé par la France au bénéfice d’une espèce emblématique de son patrimoine naturel est indispensable.

(*) constitue une bande organisée au sens de la loi « tout groupement formé ou toute entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’une ou de plusieurs infractions. » (art. 132-71 du code pénal).

Les signataires :
Altaïr Nature, Animal Cross, Association Nature Comminges (ANC), ASPAS, Association Charles Flahault, Comité Écologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), FERUS (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco- Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement (FNE), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), France Nature Environnement Midi- Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), Humanité et Biodiversité, Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), Mountain Wilderness, Nature en Occitanie, Pays de l’Ours – Adet (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud-Ouest – Pyrénées-Atlantiques (SEPANSO 64), Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Société Herpétologique de France, Société nationale de protection de la Nature (SNPN), Sours, WWF France.

Ensemble, sauvons l’ours dans les Pyrénées !

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