◼️ Ours : Delphine Batho défie la Commission Européenne
Alors que la Commission Européenne vient de mettre en demeure la France d’adopter une politique cohérente de restauration de la population d’ours dans les Pyrénées, la Ministre considère que la situation est « plutôt favorable » et qu’il est donc urgent de ne rien faire.
Pourtant, la conclusion de la dernière étude des propres services du Ministère (l’ONCFS) est sans ambigüité : il faut lâcher rapidement entre 17 et 21 ours pour viabiliser les deux noyaux de la population pyrénéenne ! (source : rapport scientifique ONCFS 2010, page 49; dont un extrait de la conclusion ci-contre)
Les quelques naissances annuelles d’oursons sont certes toujours des bonnes nouvelles et traduisent incontestablement la bonne adaptation des ours lâchés en Pyrénées Centrales, mais elles ne signifient en rien que la population est dans un « état favorable de conservation » et qu’elle se maintiendra à long terme comme l’exige la directive européenne « Habitats ».
En renonçant aux lâchers rapides proposés par les associations, la Ministre condamne le noyau de population d’ours du Béarn à une disparition rapide et certaine.
Delphine Batho n’a manifestement pas pris la mesure de la situation et nous sommes très loin de la réaction qu’attendait la Commission Européenne. Comment imaginer alors que celle-ci ne poursuive pas la procédure d’infraction qui mènera la France tout droit devant la Cour de Justice !?
Laisser disparaître une espèce emblématique de notre patrimoine naturel et être pour cela condamnée par la Cour de Justice serait une curieuse manière pour la France de traduire l’objectif d’exemplarité en matière de biodiversité fixé par le Président de la République !
Pays de l’Ours – Adet et Ferus ont demandé à rencontrer Delphine Batho afin de lui exposer l’importance et l’urgence d’une situation qu’elle a manifestement encore mal appréciée.