◼️ Dégâts d’ours dans les Pyrénées : relativisons… !

La DREAL Midi-Pyrénées vient de rendre public le bilan des dégâts d’ours 2012.
Quelques informations complémentaires doivent être prises en compte pour relativiser l’impact de l’ours sur l’élevage pyrénéen.

La DREAL Midi-Pyrénées vient de rendre public le bilan des dégâts d’ours 2012.

Quelques informations complémentaires doivent être prises en compte pour relativiser l’impact de l’ours sur l’élevage pyrénéen :

  • Les dégâts d’ours ne représentent que 0,5% de la mortalité annuelle des brebis dans les Pyrénées (272 sur 50 000), et 0,05% du cheptel total présent en estive (600 000). Voir pour complément cette note.
  • Malgré l’augmentation constatée entre 2011 et 2012, le nombre de brebis tuées par ours continue de baisser, et les pertes sont par exemple inférieures à 2007, alors qu’il y avait moins d’ours que maintenant.
  • Les dégâts d’ours sont la seule cause de mortalité systématiquement indemnisée. Les chutes, maladies, autres prédations … ne le sont pas, alors qu’elles représentent 99,5% de la mortalité.
  • Le système d’indemnisation des dégâts d’ours en vigueur en France est le plus rapide, le plus complet et le plus généreux d’Europe.
  • Chaque brebis tuée par un ours est indemnisée :

– de la valeur de la bête, env. 120 €
– d’une prime de manque à gagner : 50€ / bête
– d’une prime de dérangement, reconnaissant le surcroît de travail pour le berger ou l’éleveur : 150 € par attaque (soit 75€/brebis en moyenne)

Soit un total de 245€ par brebis (le double de sa valeur)

Concernant la répartition des pertes, les ours n’ont rien contre les brebis ariégeoises ou bigourdanes, mais c’est là que se trouvent les troupeaux les moins bien protégés.

D’autres estives, tout aussi concernées par la présence de l’ours, ne subissent que peu, voire aucun dégât, du fait d’un système de protection optimisé : regroupement nocturne des brebis, présence de chiens de protection.

Il est d’ailleurs clair que le nombre de brebis sauvées chaque année par les mesures de protection financées par l’Etat (regroupement, clôtures, chiens de protection …) est très supérieur au nombre de brebis tuées par les ours.
Autrement dit, il meurt donc maintenant moins de brebis dans les Pyrénées qu’avant les premiers lâchers d’ours en 1996.

Rappelons enfin que le plan d’accompagnement du retour de l’ours permet de financer chaque année 400 emplois de bergers dans les Pyrénées.

Nous sommes donc très loin de l’ours décimant les troupeaux et ruinant l’économie locale comme certains, malintentionnés mais pas désintéressés, voudraient le faire croire.

Ensemble, sauvons l’ours dans les Pyrénées !

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