◼️ Le pavé de l’ours ariégeois à François Hollande
La coordination associative Cap Ours dénonce la rencontre François Hollande – Aspap, prévue le 1er septembre à 9H en Ariège.
CAP – Ours Coordination Associative Pyrénéenne pour l’Ours
Pyrénées, Pays des Hommes, Pays des Ours
Quelle était l’intention du comité de soutien ariégeois de François Hollande en lui proposant de rencontrer l’Aspap le 1er septembre lors de sa campagne pour les primaires socialistes ? François Hollande sait-il seulement qu’il a en fait rendez-vous avec la plus extrémiste des associations pyrénéenne anti-ours ?
Depuis sa création en 2006, l’Aspap multiplie en effet les positions et les actions violentes, appelant régulièrement à l’illégallité et au déni de démocratie.
Ne reculant devant aucun moyen, ses membres pratiquent sans détour l’intimidation, l’insulte, les menaces, voire l’agression physique, certains ayant été pour cela condamnés.
Refusant toute concertation (encore la semaine dernière), l’Aspap compte donc parmi ses haut-faits maints appels à la destruction d’espèce protégée (encore aujourd’hui), une menace de déclaration de guerre à l’Etat, ou encore le saccage de la commune d’Arbas, en avril 2006, commune alors dirigée par un maire … socialiste.
François Hollande, à l’époque premier secrétaire du PS, avait réagi en déclarant « La position du parti socialiste est claire. La France se doit de respecter ses engagements internationaux (convention de Berne et Directive habitats) quant à la préservation de la biodiversité que nous défendons sans réserve. Cette nécessité est devenue urgente en ce qui concerne les ours depuis la disparition de Cannelle […] Nous avons par ailleurs dénoncé l’attitude des anti-ours à Arbas ».
François Hollande aurait-il changé d’avis ? Défendra t-il ses convictions devant les membres de l’Aspap, ou se contentera t-il de « comprendre » les positions d’amis décidément bien encombrants de son comité de soutien local ?
Dans le contexte politique actuel, il serait bien hasardeux de la part d’un candidat potentiel à l’élection présidentielle de cautionner une organisation rétrograde et violente, défendant des thèses anti-environnementales très minoritaires dans l’opinion pyrénéenne et à fortiori au niveau national.
Voici ainsi une nouvelle illustration de la morale de la fable L’Ours et l’amateur des jardins de Jean de la Fontaine : « Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami; mieux vaudrait un sage ennemi« .
Laurent Fabius a déjà fait les frais il y a quelques années des « bons conseils » d’amis ariégeois (les mêmes, peut-être …?) quand il a regretté sur une radio nationale, que l’on ait lâché dans les Pyrénées des ours carnivores, alors qu’il en existerait des herbivores …
Tout(e) candidat(e) à l’élection présidentielle doit savoir qu’il(elle) n’échappera pas une fois élu(e) à la question de la restauration de la population d’ours dans les Pyrénées.
C’est en effet une obligation légale de la France en regard des lois européennes, mais aussi et surtout un devoir éthique et moral en phase avec l’évolution des valeurs de la société.
Les associations membres de CAP – Ours :
Altaïr Nature, Association Pyrénéenne des Accompagnateurs en Montagne 66, section Catalane du Syndicat National des Accompagnateurs en Montagne (APAM 66), APATURA, Association Nature Comminges (ANC), Comité Ecologique Ariégeois (CEA), Conseil International Associatif pour la Protection des Pyrénées (CIAPP), Ferus (Groupe Loup France/ARTUS), Fonds d’Intervention Eco-Pastoral – Groupe Ours Pyrénées (FIEP), France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE Midi-Pyrénées), France Nature Environnement Hautes Pyrénées (FNE 65), Mille Traces, Nature Midi-Pyrénées, Nature Midi-Pyrénées comité local Hautes-Pyrénées, Pays de l’Ours- ADET (Association pour le Développement Durable des Pyrénées), Société d’Etude de Protection et d’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest section Béarn (SEPANSO Béarn), Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM), Sours, WWF France.